Ou comment ce qui s'apparente à une corvée entame une des plus belles journées possible !
5 :33 Angers – Massy
Mardi matin … l’heure est fraiche, la lune brille entre les
nuages … le w-end est terminé, et c’est d’humeur maussade vu l’heure que j’arrive à la gare. La nuit fut courte.
Il est des jours ainsi, qui commencent durement mais prennent une
tournure de suite plus agréable …
Cela a commencé dès le parking … une Alfa Romeo rugit au sortir
de la rampe tandis que je quitte ma voiture … le parking est encore quasiment vide à cette heure-ci, il sera plein dans moins de deux heures. Attiré par le bruit des pneus qui crissent sur le
revêtement plastifié, je jette un œil distrait tout en continuant vers l’ascenseur. Belle voiture, et … hummm, belle conductrice semble t’il ! je n’ai entr’aperçu qu’un joli minois, assez
fin, manifestement fardé, de beaux cheveux châtains clair coupés en un petit carré mi long … elle se gare prestement près de ma voiture ;
Je pousse la porte qui me sépare de l’ascenseur et réalise que
j’ai laissé mon portable dans la voiture. J’y retourne … la belle est magnifiquement penchée sur l’arrière de sa voiture, manifestement en train de récupérer son sac à main ou quelque chose ayant
glissé … mon œil, bien qu’éteint ce matin, se ravive rapidement à la vue d’un adorable petit nœud, discret, qui orne le talon de la belle juste au dessus de la lanière de son escarpin … la jambe
fuselée, du moins le peu qui est laissé libre sous le grand manteau noir, est finement ciselée d’une couture du plus bel effet. La journée s’annonce agréable me dis-je, tandis que je sens
quelques frémissements dans mon bas ventre. Il est des fonctions, cérébrales et bassement physiques qui ne croyaient pas être réveillées de si bon matin !
J’aurais pu rester ‘’en arrêt’’ devant cette délicieuse proie,
mais je n’en ai pas le temps, pas plus que ce ne serait convenable ! Je contourne donc la voiture, et sa belle conductrice et récupère mon portable dans mon véhicule.
Quand je rejoins l’ascenseur, elle est devant moi, ses talons
claquent dans l’immensité de ce parking … Je ne vois plus ses mollets si bien mis en valeur : ils sont cachés par une grosse valise à roulettes.
Elle me tient la porte, poliment, sans toutefois un regard …Pour
elle aussi, la journée commence tôt, trop tôt surement … un halo d’un très agréable parfum l’entoure et la suit … je suis pris dedans et m’y complais ; c’est un parfum très classique, dont
je ne retrouve pas le nom toutefois.
L’ascenseur arrive, et nous y entrons, elle la première.
L’instant est bref, quelques secondes, mais suffisamment long pour m’offrir la seconde vision érotique du matin … la jeune femme (j’ai pu enfin brièvement la détailler … elle est effectivement
très belle, et doit avoir la quarantaine … difficile à dire toutefois … je suis sûr que je peux me tromper de presque dix ans ! elle peut en avoir 5 de moins, mais son coté BCGB et glamour
dans ce cas la desservirait, comme 5 de plus et inversement, cette même caractéristique l’avantagerait …), la jeune femme disais-je donc, choisi de vérifier son apparence dans la glace qui lui
fait face … Elle fait pour cela le geste si beau, si sexy que vous connaissez tous : je frotter les lèvres l’une sur l’autre, la bouche légèrement avancée, pour
homogénéiser le gloss. Ainsi les lèvres paraissent plus charnues, plus soyeuses aussi et elles brillent d’un éclat qui jamais ne me laisse insensible … C. le sait, elle a vite compris le pouvoir
que de tels gestes, d’apparence anodins peuvent avoir sur ma libido. Je dois avoir l’air subjugué, car elle m’adresse alors un sourire enjôleur … mais nous sommes arrivés … tout ceci n’a duré que
10 à 15 secondes … Pourquoi donc n’étions nous qu’au premier étage !?
Entré le dernier, je sors le premier … lui souhaitant une
‘’bonne journée’’.
J’entends ‘’Merci ! vous aussi …’’
C’est maintenant dans mon dos que j’entends claquer les
talons.
Nous rejoignons le hall. Je suis surpris, si tôt, il y a déjà
beaucoup de monde. Il fait froid dehors, et tous restent au chaud jusqu’à la dernière minute.
Je ne peux m’empêcher de lui jeter quelques petits coups d’œil …
quelle belle femme ! La classe personnifiée, et en même temps, un air très accessible, pas l’air coincé des bourgeoises pimbêches et hautaines que l’on croise parfois et qui, quand elles
soulèvent une envie, n’est que purement charnelle voire parfois animale. Non, celle-ci a quelque chose d’envoutant … On aimerait être son amie, elle semble sympathique, ouverte, drôle peut être
…
Tandis que ces idées me passent par la tête, je me dis que je
suis dingue … il est à peine 5h trente, je viens de croiser une jeune femme depuis quelques minutes à peine, et déjà je me plais à l’imaginer comme ci, comme ça …
Soudain, nos regards se croisent … elle marque un temps, comme
surprise ! et puis, peut être reconnait elle l’inconnu du parking. Son visage s’éclaire, et se fend d’un autre joli sourire. Elle est loin pourtant, mais c’est comme si alors j’étais seul
avec elle dans cette gare … elle se dirige vers une des portes coulissantes, moi vers l’autre … chacun a pris celle qui était la plus proche, et je ne veux pas donner l’impression de la suivre,
même si j’en meure d’envie !
Sur le quai pourtant, nos pas nous ramènent l’un vers l’autre …
jamais je n’aurais autant béni les ingénieurs de la SNCF … le tableau de composition de trains est mon meilleur allié !
De nouveau ce sourire enjôleur et envoutant … elle doit en
connaitre le délicieux venin qui fait que pris dans ce filet rieur, chaque « proie » est comme anesthésiée. Mais notre histoire reste sans parole.
Elle se dirige alors vers l’avant du train … moi aussi. Elle
s’arrête sous le repère ‘’T’’, moi aussi … C’en est presque gênant …
De nouveau, un léger sourire pourtant …
Et tandis que nous attendons le train dont brillent déjà les
phares au loin, sa voix douce et chaude me saisit :
Il semble que nous soyons faits pour voyager
ensemble !
… je suis comme interloqué et bredouille
Euhh …oui .. il le semble.
Le train s’immobilise devant nous : TGV Duplex sur Lyon, via
Saumur. Tandis qu’elle s’apprête à se saisir de sa lourde valise, je la devance et la main déjà sur la poignée, je lui propose ‘’ je peux vous
aider ?’’
Geste galant en général unanimement apprécié par celles qui ne se
sentent pas agressés … les autres, une minorité, ne comprenant pas la gentillesse du geste, vous renvoient parfois à une image de satyre, les yeux lançant des flèches acérées, se saisissant de
leur lourd bagage pour le trainer dans la montée.
Ma belle (voyez l’évolution, je deviens possessif !) n’est
pas de celles-ci, et c’est d’un enjoué ‘’ avec plaisir, c’est très gentil à vous … elle est horriblement lourde ‘’
Et là … ouuuf ! C’est vrai qu’elle est
lourde !
Elle m’a devancé dans les trois marches et là, le bonheur est
revenu. Comme je porte sa valise, celle-ci ne cache plus ses mollets et je me délecte de nouveau de la vue goutée au parking : les petits nœuds, les lanières d’escarpins, la fine couture …
ces chevilles sont fines, et la droite est ornée d’une petite chainette que je distingue alors sous le nylon …
Bas ? collants ? je me dis que tel raffinement ne
saurait se satisfaire de collants ; Désolé, je sais qu’il existe de vrais fans et adorateurs de collants, et tant Céline que Delphine auraient pu m’y convertir, mais je reste un
inconditionnel du bas … et il y a bien longtemps que C ne porte plus que cela, jarretières en général ou jarretelles entre nous, ou quand elle a oublié de racheter des auto-fixants
(j’adore !!!)…)
J’en suis là de mes pensées quand je la rejoins sur la plateforme
du train, où elle attend sa valise. Je lui demande ‘’ vous êtes en haut ? ou en bas ? ‘’
Elle regarde son billet … ‘’place 108, salle du haut’’
se dit-elle, tandis qu’elle dit plus fort ‘’en haut’’
Moi aussi ! Laissez-moi faire, je vous continuer à vous
la porter !
Oh, c’est vraiment très aimable, merci … je
monte
Mais, montez donc, chère amie … je suis sur un nuage en la
suivant … non seulement, j’ai le ballet de ses magnifiques jambettes devant moi, mais en plus elle a dit ‘’place 108 ’’ … et j’ai la 106 !! Il me tarde de découvrir comment nous
seront placés
De nouveau, sur la plateforme supérieure, elle se retourne et
m’attend.
Allez-y ! , je suis dans votre wagon … nous devrions
être proches
Proches ?
Oui, je vous ai entendue … vous êtes place 108, et moi
106 !
Et bien, vous voyez ! je ne croyais pas si bien dire
tout à l’heure ! et de nouveau ce sourire qui fait briller ses yeux, rehausse ses
pommettes et illumine son visage … je suis littéralement sous le charme !
Elle poursuit son chemin entre les rangées de sièges, et arrive
vers un carré séparé d’une table. Je lui dépose sa lourde valise dans un endroit réservé entre les sièges.
Elle dispose d’une place coté fenêtre, en vis-à-vis de celle qui
m’a été allouée, coté couloir.
Nous nous y installons ; elle a posé son long manteau, et
l’a précautionneusement plié en boule (afin, je le verrais plus tard, de lui servir d’oreiller). Elle m’est alors apparue dans un petit tailleur pied de poule du plus bel effet. Je découvre un
corps parfaitement proportionné, avec une poitrine avantageuse sans être excessive. La jupette coordonnée au tailleur est droite, assez classique, si ce n’est la longueur somme toute assez
courte. Je regrette de ne pas avoir été assis quand elle s’est glissée à sa place.
... à suivre ... si vous aimez !
BisouX
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